Témoignages

Magalie Risser

Relation avec le Palais universitaire : Biatss
Date du témoignage : 1993 -.....

Un endroit chargé d’histoire (s)
1993, arrivée au Palais, bac en poche. Malgré un RDV chez le Proviseur du lycée, ma décision est prise : ce ne sera pas Philosophie mais Histoire. Premier souvenir, l’oral de rattrapage en histoire romaine avec Monsieur Chauvot, « l’ordre équestre ». Pas grand-chose à dire, ce n’était pas au programme de l’année suivie et mon bachotage de l’été n’y a rien fait…

Les souvenirs les plus marquants : les cours du « Maître » comme on l’appelait avec mes amis, M . Waquet, que nous suivions religieusement. Machiavel, la philosophie politique, tout un programme…
Débriefing après chaque cours dans la cafèt enfumée… La découverte de l’institut d’Egyptologie, aussi, à l’occasion d’un RDV avec M. Traunecker : un sous-sol digne d’un décor des Aventuriers de l’Arche perdue, Ramsès colossal à l’entrée, hiéroglyphes aux murs, anciennes vitrines poussiéreuses, en bref, l’impression d’avoir fait un bond dans le temps, d’être perdue dans un épisode de Belphégor. Malheureusement cet institut n’existe plus que dans nos mémoires…

Une attirance pour les ambiances un peu désuètes et solennelles, certes : je commence par hasard ma future carrière comme moniteur étudiant à l’Institut d’histoire d’Alsace. Puis l’attachement, les rencontres... Le concours… C’est avec une grande joie que je suis revenue au Palais en 2007 après 7 ans à la BNU. Arpenter les couloirs majestueux, regarder les jeux de lumières des baies vitrées, se perdre au musée des moulages ; le matin, arriver en réalisant la chance de travailler dans un tel cadre, chaque midi traverser les jardins ; être bouleversé en arrivant dans l’Aula qu’on a vu paré des drapeaux nazis un soir au hasard d’un reportage ; entendre résonner le chant des partisans…

Vivre dans un lieu chargé de petites et de grande Histoire en somme..

 

Sébastien Maz

Relation avec le Palais universitaire : Biatss
Date du témoignage : septembre 1999 à septembre 2014 : un changement d'époque

J'ai commencé à travailler au palais à la fin du siècle dernier. Ce fût aussi la dernière année où la cigarette fût autorisée dans les couloirs du palais. La chasse aux fumeurs, par des moniteurs étudiants portant un gilet vert, était ouverte l'année suivante, si mes souvenirs sont exacts. Les étudiants furent autorisés à fumer un temps dans les cages d'escaliers. Puis, l'interdit fût étendu à l'ensemble du palais. Il a bien fallu deux ou trois ans pour qu'il soit entièrement respecter. Le palais s'est ainsi désenfumé. C'est pour moi un des grands changements survenu au palais depuis mon arrivée.

Le deuxième changement important concerne l'affluence. En 1999, le palais était bien plus vivant qu'il ne l'est aujourd'hui, et ce jusqu'à tard le soir. L'évolution démographique de la population estudiantine, le départ de l'IUF, puis des sciences de l'antiquité, ont vidé le palais année après année. Avec l'interdiction de fumer et la baisse de la fréquentation, l'arrivée des nouvelles technologies ont aussi déshumanisé le palais ; de plus en plus d'étudiants restant scotchés sur leur écran portatif ou à leur téléphone, au lieu d'être ouvert à la discussion de vive voix. J'en viens ainsi au dernier changement notoire qui est intervenu pour moi au palais depuis 1999, soit la diffusion d'internet.

Au début, le Réseau était accessible que depuis quelques ordinateurs, comme celui de l'accueil de la bibliothèque d'histoire 1er cycle où je travaillais. Je fournissais telle ou telle information aux étudiants, je leur imprimais parfois un document provenant de la Toile. Mais, avec le développement des ordinateurs portables, des Smartphones, et du wifi, les temps ont vite changé.

Et, je n'ose imaginer ce que sera le palais d'ici 20 à 30 ans ; notamment avec la diffusion des cours en ligne et du livre électronique, qui pourraient rendre obsolètes les salles de cours et les bibliothèques. Le palais se videra-t-il davantage de ce qui fait son âme ?

Vincent Chappuis

Relation avec le Palais universitaire : Biatss
Date du témoignage : 1982 à ...

Ma première rencontre avec le Palais date de l'automne 1982 (à l'époque on effectuait la rentrée un peu plus tard..) lorsque j'entamai ma première année de DEUG en Sciences Historiques.

Ma première impression: le côté solennel bien entendu mais aussi, comment dire, une certaine "nuance de beige". En ce temps là tout était uniformément peint dans les couloirs et vestibules et les fresques aujourd'hui dégagées ne se laissaient pas deviner derrière le badigeon uniformément répandu...

La grande verrière de l' aula était encrassée de la poussière des ans ..et sans doute aussi de la fumée des cigarettes, à tel point que les jours d'hiver il faisait presque nuit dans le bâtiment à 16h...

Néanmoins nous l'aimions bien notre vieux palais. Ramsès ne trônait pas encore dans le fonds de l'aula alors occupé par l'embryon de la cafet' des étudiants appelée à un grand avenir depuis. Et puis il y avait les grands amphis avec leurs gradins en bois qui craquaient sous nos pieds, leurs strapontins lustrés par des générations de postérieurs estudiantins et qui nous gratifiaient de quelques échardes au passage et les anciens orifices d'encriers (?) si utiles paraît-il les jours d'examen...

Je ne me doutais alors absolument pas que j'y reviendrais plus tard pour m'occuper des bibliothèques que j'avais fréquentées alors...

Mathilde Parsy

Lien avec le Palais universitaire : Étudiante
Date du témoignage : 2003-2008

"Que de bons souvenirs à parcourir les coins et les recoins du Palais U!"

Claire Jaudel

Lien avec le Palais universitaire : Bibliothécaire à l'ex Institut d'histoire romaine  
Date du témoignage : 4 juillet 2014

"C'est avec beaucoup de nostalgie que je me souviens du cadre splendide des petites bibliothèques d'institut (celle de l'institut d'histoire romaine) dans lesquelles j'ai étudié et travaillé deux décennies !"

Émilie Balduini

Lien avec le Palais universitaire : Alumni
Date du témoignage : 2001 à aujourd'hui

"Je suis arrivée à Strasbourg en 2001 pour m'inscrire en licence d'histoire de l'art et archéologie. La première fois que je me suis retrouvée devant cet édifice, j'ai été très impressionnée par son architecture, ses statues et son aula ! Aujourd'hui, chaque fois que je passe devant, je ne peux m'empêcher de l'admirer ! J'y ai commencé mes études et c'est avec émotion que j'y ai reçu mon diplôme de doctorat en Sciences de l'Antiquité au mois de juin dernier."